top of page

Allaiter et savoir s’écouter - Première partie

  • Photo du rédacteur: Parents.S.J
    Parents.S.J
  • 24 févr. 2020
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020

Texte écrit par Maman Chat

Voir plus bas pour la version anglaise. See below for the English version.


J’ai allaité Chaton les cinq premiers mois de sa vie et ça été un petit calvaire. Un «petit» parce qu’au final je suis vraiment heureuse d’avoir pu le faire et d’avoir donné ce lait si précieux à mon enfant, mais… Ouf, je l’ai pas eu facile!


Quand tu es enceinte, on te dit souvent que l’allaitement ça peut être difficile les premiers jours, c’est souvent douloureux ou que parfois, ça ne fonctionne juste pas. Je me disais que j’allais écouter mon corps. Oui c’est ça, écouter mon corps.


Je crois que j’ai été un modèle de persévérance (même l’infirmière du CLSC me l’a dit, c’est pas rien).


Dès les premiers jours où Chaton est né, on m’a avisé que ma production était trop faible. Mon petit minou n’arrivait pas à boire à sa faim, ce qui expliquait pourquoi il pleurait tout le temps. Duh!


On m’a alors apporté un dispositif appelé DAL (dispositif d’aide à la lactation). C’est un petit tube que l’on insère dans la bouche du bébé et l’autre extrémité dans une bouteille contenant du lait maternel ou commercial. Dans mon cas, c’était du lait commercial au tout début. Quand Chaton tète, le lait coule dans sa bouche et cela permet de stimuler le sein pour augmenter la production. Une bien belle invention.


La bien belle invention, elle est moins merveilleuse à 2 heures du matin quand tu as les deux yeux collés, que tu es épuisée et que Chaton ne veut pas collaborer. Mais bref, c’était que le début de mon petit calvaire.


Ensuite, on a réalisé que mon beau Chaton ne prenait pas bien le sein. Résultat : une belle ampoule de lait s’est formée sur mon mamelon. À chaque tétée, un effet de tiraillement qui donne l’impression d’avoir de petits couteaux lorsque bébé prend du lait. Je vous jure, ça transperce! La petite ampoule, si elle n’est pas crevée, elle bloque le transfert du lait vers la bouche de bébé. Un canal lactifère bouché plus tard, je me retrouve à essayer de percer la-dite ampoule avec une aiguille (je vous sens serrer les dents, je sais) et tenter tant bien que mal d’allaiter pour que Chaton vide le canal causant une raideur au sein. Vous auriez dû me voir à quatre pattes comme une louve… ou pas.


Finalement, Chaton se met à faire du reflux aux alentours de 2 mois. Un véritable combat à chaque boire pour le faire avaler un peu. Le pauvre se cambre vers l’arrière et hurle sa vie. Ha là là. J’y reviendrai dans une autre publication. Mais le hic, c’est qu’il boit de moins en moins parce que le reflux lui fait mal, ce qui fait diminuer considérablement ma production alors qu’elle commençait à bien aller. Pour vrai là? On m’a alors prescrit un médicament (la fameuse Domperidone) pour augmenter la production de lait. Je l’ai pris à la légère celui-là, mais il reste qu’un médicament cause des effets secondaires. Et quelle surprise de constater l’effet rebond pendant quelques jours lorsque j’ai cessé de le prendre pas assez graduellement, ouf! Étourdissements, maux de tête, crampes, nausées - pénible.


Mais bref… J’ai finalement arrêté d’allaiter quand Chaton a eu 5 mois. Je n’en pouvais plus. J’avais passé par une série de hauts et de bas en plus d’avoir un bébé qui n’est pas particulièrement friand du sein. Le stress que cela engendre quand Chaton boude le sein et qu’il ne semble pas boire assez. Difficile à dire, le sein ne vient pas avec une mesurette comme le biberon. Ça vient avec un abonnement au CLSC du coin pour la pesée aux deux semaines.


Encore aujourd’hui, je me pose la question. Est-ce que j’ai écouté mon corps? Oui et non. Si c’était à refaire, est-ce que je le referais? Je crois que oui, mais j’écouterais l’entièreté de mon corps. Pour vrai.


J’ai écouté mon cœur. Je voulais vraiment allaiter, offrir ce lait si précieux. Par contre, je n’ai pas écouté ma tête. Ma santé mentale en a pris un coup. Jour après jour, j’angoissais. Prend-il assez de poids? Boit-il assez? J’ai mal. Je suis fatiguée. J’en peux plus de mon régime d’éviction (parce que oui, j’ai fait un solide régime d’éviction).


Bref, à toi qui lit et qui se demande si elle doit continuer. Écoute-toi, pour de vrai. Si tu as réussis à donner du lait maternel pendant deux semaines, 1 mois ou 3 mois, c’est une belle victoire. Du lait commercial, ce n’est pas poison. Mais, une maman qui déprime et qui angoisse, c’est un poison qui s’incruste dans l’air de la maison. Ton bébé le sent.

Ne l’oublie jamais. Une maman heureuse, c’est un bébé heureux.


See below for the English version. Voir plus bas pour la version anglaise.


Breastfeeding and listening to yourself – Part One


Written by Maman Chat

Translated by Shai


I breastfed kitten for the first 5 months of his life and it was a bit of an ordeal. I say “a bit”, because in the end I was really happy that I was able to do it and to have given my child that precious milk, but…. Ugh, I did not have it easy.


When you’re pregnant, people always tell you that breastfeeding can be difficult the first few days, that it’s sometimes painful or that it just sometimes doesn’t work. I told myself that I would listen to my body.


I really believe that I was a perfect example of perseverance (even the nurse from the CLSC said that to me, so I tend to believe it).


From the day kitten was born, I was told that my milk production was very low. My little one just wasn’t being satiated from my milk, which explained why he cried all the time. Duh!

So, they brought me an apparatus that helped with Lactation. It’s a little tube that goes into baby’s mouth and the other end is put inside a bottle of milk, whether it be breast milk or formula. In my case, it was formula. When kitten nurses, the milk drips into his mouth, which then helps stimulate the breast to increase production, because baby continues to suck. What a great invention!


Well this great invention is less wonderful at 2 o’clock in the morning when you can hardly keep your eyes open, when you’re exhausted and kitten doesn’t want to cooperate. That was just the beginning of my little ordeal.


We then realized that my little kitten wasn’t taking the breast well. Result: a nice big milk blister appeared on my breast. Every time he nursed, I got this terrible pulling feeling that felt like little knives in my breast. And this little milk blister blocks the transfer of milk to baby. Well, one clogged milk duct later, I found myself trying to pop the milk blister with a needle (I can feel you all clenching your teeth right now, I know!) and wanting so badly to breastfeed little kitten to unblock the duct. You should have seen me on all fours like a mama wolf… or not.


Finally, Kitten then starts to have reflux around 2 months old. It was a huge struggle every feeding to get him to swallow even a little bit. The poor thing was arching his back and screaming for dear life. I’ll touch on that a bit more in another post. But because of the reflux, he was drinking less and less, which diminished my milk supply just when it was starting to pick up. I mean, really? So I was then prescribed a medication (the famous Domperidone) to increase my supply. I took it in small doses, but it’s a medication that causes side effects. And to my surprise, on a day when I didn’t take it gradually enough, ouch! Dizziness, headaches, cramps, nausea – it was terrible!


Anyway, I finally stopped breastfeeding when kitten was 5 months old. I just couldn’t do it anymore. I had gone through a series of ups and downs on top of having a baby that wasn’t particularly fond of the breast. It caused me so much stress worrying if he was getting enough milk. It’s hard to know, since you can’t measure what’s coming from the breast like you can a bottle. All it comes with is a recurring visit to the local CLSC for a bi-weekly weight check.


Still today, I ask myself, “Did I listen to my body?” Yes and no. If I was to do it over, would I do it again? I think so, but I would listen to my whole body this time for real.

I listened to my heart. I really wanted to breastfeed and be able to offer that precious milk. However, I didn’t listen to my head. My mental health definitely took a hit. Day after day, I was constantly stressing. Is he drinking enough? Is he gaining enough weight? I’m in pain. I’m exhausted. I can’t take my diet anymore.


So, for those of you reading this and wondering if you should continue, listen to yourself for real. If you were able to give your child breastmilk for 2 weeks, a month, or 3 months, it’s a solid victory! Formula isn’t poison. But a mom who’s depressed and anxious, that’s a poison that will invade your home. Your baby can feel it.


Don’t ever forget; a happy mom means a happy baby.

Nous sommes toujours à la recherche de parents qui seraient intéressés à partager leur expérience. Contactez-nous si c'est votre cas! Nous avons tous une voix qui ne cherche qu'à être exprimée.


We are still looking for parents that would be interested in sharing their experience. Contact us if it's the case. We all have stories to tell!

1 comentario


llapalmea
08 may 2020

MERCI pour ce dernier paragraphe.

Me gusta
Autre langue
1583190524_7686361_eb23a51f2b6df7db99211
1583192534_229231_3886f7f896c89844b040b4
  • Instagram
  • facebook

©2020 par Parents sans jugement.

bottom of page