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Comment nourrir mon bébé de faible poids fut une période stressante de ma vie

  • Photo du rédacteur: Parents.S.J
    Parents.S.J
  • 29 juin 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 août 2020

Texte écrit par Vanessa G.


Est-ce que c’est juste moi où l'un des aspects les plus anxiogènes de s'occuper d'un bébé est de combler son besoin en nourriture? Parce qu’on va se le dire, on a zéro contrôle là-dessus. Si notre bébé décide qu'il ne veut pas boire son lait ou manger son déjeuner, on ne peut pas le forcer. C’est là que maman doit se raisonner et arrêter de s’en faire. Mais, c’est plus facile à dire qu’à faire...


Mon garçon est un bébé de petit poids depuis la naissance. Il est dans le cinquième percentile dans sa courbe de poids. C'est un bébé né à terme, mais avec le poids d'un bébé prématuré.


Dès les premières jours, je savais que le nourrir serait un gros défi. Il mangeait en très petite quantité à l'hôpital et peu au retour à la maison. Je me sentais responsable de son manque d’appétit et je culpabilisais de ne pas le voir manger autant que d’autres bébés que je connaissais. Parce que quand ton bébé est tout petit, qu'il n'a pas de grosses cuisses fermes, un bedon rond et des petites joues joufflues comme en ont les bébés en général, tu te dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas.


J'ai décidé très tôt que l'allaitement n'était pas pour moi. Deux semaines après être sortie de l'hôpital, je prenais la décision d'arrêter ça. Je me sentais étouffée. Je me sentais prisonnière de mon petit. J'avais les seins qui coulaient sans arrêt et je n'aimais pas ça. Mais, ce qui a vraiment fait pencher la balance c’est que je n’avais pas assez de lait pour satisfaire mon garçon. Il fallait que je trouve une alternative pour qu'il mange plus, pour que son poids se stabilise. C'en était devenu maladif! Chaque visite de l'infirmière et les visites au pédiatre, je priais pour qu'il ait pris du poids. Mon choix relevait de ma santé mentale et du bien-être de mon petit.


Ma décision d'arrêter d'allaiter fut-elle difficile à prendre? Oui. J'avais tellement peur du jugement des autres. De ce que les gens allaient penser de moi. De ce que mon pédiatre allait dire vu la pression qu'on m'avait mise ces premières jours à l'hôpital pour allaiter. C'est donc bien meilleur pour notre enfant! Je me sentais presque cruelle de faire ça à mon garçon, alors que j'avais vu collé sur tous les murs à l'hôpital des affiches qui résumaient les bienfaits de donner le sein comparativement à la formule. La liste était tellement plus longue..J'étais déchirée par cette décision. Au final, j'ai suivi mon cœur.


Avec le lait maternisé, j'avais un plus grand contrôle. Savoir combien il mangeait à chaque tétées me soulageait. Mais, je comptais aussi le nombre d'onces au total tous les jours pour m'assurer qu'il ait mangé assez. Assez, selon ce qui est recommandé dans le guide du Mieux vivre que je consultais souvent. S'il n'avait pas atteint ce nombre, je stressais en me disant qu'il allait lui manquer quelque chose. Des fois même, j’insistais toutes les heures avec le biberon pour voir s’il allait en prendre. J’en devenais folle! Pourtant, après un bout de temps, ça s’est stabilité. Il mangeait peu, mais le nombre minimal de lait recommandé par les spécialistes. C'était suffisant pour moi.


Puis, après quelques mois à me fendre en quatre pour que mon garçon boive son lait, ce fut la nourriture qu'il fallait introduire. La diversification alimentaire. Une autre bataille qui allait s’avérer complexe. Au début, c'était la découverte de nouveaux goûts. Il ne mangeait pas beaucoup. Juste pour dire qu'il y goûtait. Je préparais moi-même mes purées et j’étais excitée de pouvoir lui faire goûter de nouveaux aliments. Mais, monsieur ne mangeait pas plus que quelques cuillerées. Mon excitation s’est estompée assez vite!


À 7 mois, mon petit, il mangeait encore très peu d'aliments solides. Il continuait à boire son lait, sauf que la nourriture ce n'était pas gagnée d'avance! J'avais beaucoup de misère à lui faire ouvrir la bouche pour avaler seulement quelques cuillerées. Il devait avoir un jouet dans les mains pour le distraire ou que maman fasse des singeries pour qu'il ouvre enfin la bouche. Il pleurait. Il tournait la tête. Il sortait la langue. Heureusement, ce n'était pas tous les jours pareils. Quelques fois, il mangeait plus que d'autres et je félicitais alors ses petites victoires.


Question de comparer un peu ma situation à celle des autres, je me suis inscrite sur plusieurs groupes. Ces fameux groupes où les mamans partagent leurs expériences personnelles. Ces groupes qui m’ont rendu dingue à lire et à essayer de trouver le remède miracle pour aider mon fils à manger davantage. Mais, une solution, il n’y en a pas. Il faut écouter son bébé et écouter notre instinct de maman.


Encore à ce jour, à presque 12 mois de vie, mon garçon n'est pas un grand mangeur. Je continue à me remettre en question en me demandant s'il mange assez ou si je lui offre suffisamment de repas nutritifs et sains.


Toutefois, je réalise de plus en plus qu’il ne faut pas mettre tous les enfants dans la même boîte. Cette petite boîte de l’enfant “normal”. Ce n’est pas vrai que tous les enfants sont pareils et encore moins qu’ils grandissent de la même façon. Je ne cesse de me répéter que l’important c’est qu’il suive sa courbe de croissance.


Mon bébé, il sait se satisfaire par lui-même. S’il a faim, il mange. S’il n’a pas faim, il refuse de manger. Point à la ligne. Je sais maintenant qu’il est inutile de se mettre de la pression comme maman et d’en mettre par la bande sur notre petit. Parce que quand maman est stressée, bébé le ressent et ça l’affecte.


Nos enfants auront toute leur vie pour développer des goûts pour les aliments. La première année est importante, mais je crois que c’est par la découverte et par le plaisir que nos petits développeront de bonnes habitudes alimentaires. Manger c'est un plaisir de la vie. Ils auront amplement le temps d'en profiter!

Nous sommes toujours à la recherche de parents qui seraient intéressés à partager leur expérience. Contactez-nous si c'est votre cas! Nous avons tous une voix qui ne cherche qu'à être exprimée.


We are still looking for parents that would be interested in sharing their experience. Contact us if it's the case. We all have stories to tell!

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